7 Comments

  1. Merci Patricio pour tes pas musicaux ici. Si le le pouvais (et savais) je placerais un extrait musical de cette pièce de Debussy, que j’aime. Tu as compris que j’avais, avec ce format carré, recherché l’équilibre avant tout. Malgré la disymétrie; horizontale, et verticale.
    Pour le pinceau je te dois la vérité : c’était une carte de crédit périmée!
    (Je déteste le gachis. Mais à ce point là de récupération c’est grave!;-)

    Bien vu! Ossiane, pour les deux blancs différents. Tu vois tout… et fait voir en nous le signalant. Merci!

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  2. Très beau Pierre.

    inspiration évadée :

    Des traces de nuit cachées dans les ombres,
    Des restes de jour dans la peur du noir ;
    Les illusions des ampères du soir,
    Lumières ordonnées dans la pénombre.

    Des murs pour seul écran de poésie,
    Des restes de nature, projetées dansent ;
    La vie cachée dans la peinture blanche,
    Quand la noire frôle la frénésie.

    City, la grande ville aux murs sensibles
    Invisible mélange du visible…

    Catherine

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  3. Bonjour Jo!
    Toi aussi, tu fais la tournée des images avec ta soeurette avant de te coucher.
    Comme toi je vois bien l’entrée du terrier. Mais la marmotte je ne la distingue pas.
    Bizarre…
    Ah mais oui, je sais : elle dort déjà tout au fond, bien au chaud! Bien sûr! Normal, avec le froid dehors.
    Demain, pour fêter ta première impression je mettrai un dessin spécialement pour toi et Capucine. Un dessin à deviner.

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  4. CITY MODE D’EMPLOI

    Il pose tous ses dessins devant lui. Il veut les organiser, faire naître un tableau global en négociant une matière picturale et une structure formelle. Comment faire ?

    Il pense à « l’immeuble » de Georges Pérec : un carré assimilable à un damier de 10 cases sur 10. Chaque case équivaut à un dessin. Mais dans quel ordre présenter les dessins ? Les tirer au sort ? Il déteste le hasard et lui préfère le calculable. Il y réfléchit. Peut-être le jeu d’échecs peut lui donner la solution : ce qu’on appelle la polygraphie du cavalier. Mais dans ce déplacement adapté de 63 cases de l’échiquier aux 100 cases du tableau, il veut laisser délibérément une case vide. Pour faire circuler l’imagination et se donner une chance de tout comprendre, de se comprendre.

    Il pense aussi au bi carré latin orthogonal, un algorithme subtil puis à la pseudo quenine d’ordre 10 pour résoudre les problèmes des titres, des techniques utilisées (encre, graphite, pastel, aquarelle …)

    Il se lance, place, colle. Peu à peu, les chênes, les pêcheries,les carrelets, les gouttières, les climats, les libellules, les statuaires donnent à la toile une cohérence. Peu à peu naît l’idée d’un tableau qui rassemble toute son expérience. Le roman du peintre devient donc un texte- tableau. Mais à force d’interrogations, d’un certain découragement, la toile est toujours pratiquement vierge. Comme si le peintre avait disparu dans l’écrivain.

    Tout à coup, dans ses carnets, il découvre une encre qui tranche avec ses derniers dessins : il y voit une pigmentation particulière, comme une peau, avec des auréoles qui lui font penser à toute cette eau de son corps exsudée. De larges aplats, contrastés cependant.

    Il a alors le souvenir de cette réalisation : le support, une carte de crédit périmée. Il était à Londres quand ça lui était arrivé. Plus rien pour régler. De rage l’avait couverte d’encre et d’eau colorée…Il rit à l’évocation du souvenir. C’est à Londres aussi que sa vie a changé.

    Il regarde longuement cette carte collée sur son carnet : elle n’a rien à voir avec ses transcriptions de la nature. C’est une pièce unique. Il lui trouve tout de suite sa place, sur la toile. Là, en bas à gauche, première case. Il ressent cet ordre comme une nécessité. Une origine. La matrice de tout son travail. Un dessin-texte fondateur.

    Il nomme la pièce : CITY…et dans une joie fébrile, titre l’ensemble du tableau CITY MODE D’EMPLOI.

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